Les sites pornographiques YouPorn et Pornhub sont de nouveau accessibles en France après un revers gouvernemental

Début juin, le groupe Aylo, qui possède ces deux sites pornographiques, les avait rendus hors de portée pour protester contre une loi obligeant les éditeurs de sites X à mettre en place un système d'identification empêchant les mineurs d'y accéder.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Le groupe Aylo, qui possède Pornhub et YouPorn, avait rendu les sites inaccessibles en France le 4 juin 2025. (NIKOS PEKIARIDIS / NURPHOTO / AFP)
Le groupe Aylo, qui possède Pornhub et YouPorn, avait rendu les sites inaccessibles en France le 4 juin 2025. (NIKOS PEKIARIDIS / NURPHOTO / AFP)

YouPorn et Pornhub de nouveau disponibles depuis la France. Ces sites pornographiques ont rouvert leurs portes, vendredi 20 juin, après la suspension ordonnée par la justice d'un arrêté gouvernemental imposant aux plateformes pornographiques situées dans l'Union européenne de vérifier l'âge de leurs utilisateurs.

Début juin, le groupe Aylo, qui possède ces deux sites pornographiques hébergés à Chypre, les avait rendus inaccessibles en France pour protester contre une loi obligeant les éditeurs de sites X à mettre en place un système d'identification empêchant les mineurs d'y accéder, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'au blocage. Cette interdiction avait notamment été mise en musique par un arrêté interministériel pris en mars, qui visait les sites comme YouPorn et Pornhub hébergés dans l'Union européenne, mais dans un autre pays que la France. 

Le Conseil d'Etat va devoir trancher

Les éditeurs de sites pornographiques devaient alors exiger l'envoi d'une photo ou d'un document d'identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de double anonymat qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.

Saisi en référé par un des éditeurs, la justice administrative a toutefois infligé un revers au gouvernement en décidant lundi de suspendre l'arrêté de mars. Dans son jugement, le tribunal administratif de Paris a estimé qu'il existait un "doute sérieux quant à la légalité" de ce texte au regard d'une directive européenne qui garantit entre autres "la libre circulation des services de la société de l'information". Le gouvernement a annoncé mercredi qu'il allait contester cette décision devant le Conseil d'Etat.

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