"Des personnes ont vu les balles défiler sous leurs pieds" : Nice sous le choc après la fusillade qui a fait deux morts et cinq blessés
Vendredi 3 octobre, une fusillade liée au narcotrafic a fait deux victimes dans le quartier des Moulins, à Nice (Alpes-Maritimes). Inquiets, les habitants ont tenté de faire entendre leur détresse.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Il est 21h10, la nuit vient de tomber, quand une fusillade éclate à l'ouest de Nice (Alpes-Maritimes). Sur des images amateurs, les victimes sont transportées d'urgence vers l'hôpital devant des habitants stupéfaits. "Dès que j'ai entendu les coups de feu, je suis directement venue voir ce qui se passait et j'ai vu plein d’individus courir", explique une riveraine. "C'est vraiment tirer dans le tas. Il y a des personnes qui ont vu les balles défiler sous leurs pieds", déplore une autre.
Deux personnes sont décédées et cinq autres blessées. Leur pronostic vital n'est plus engagé. Selon le procureur, les victimes, âgées de 14 à 66 ans, ne seraient pas toutes liées au narcotrafic. La scène s'est déroulée dans le quartier sensible des Moulins. Un véhicule arrive en trombe. À son bord, des hommes cagoulés et armés ouvrent le feu près d'un point de deal. Parmi les douilles retrouvées, 25 proviennent d'une Kalachnikov. 30 km plus loin, une voiture correspondant à celle des agresseurs, toujours en fuite, est découverte complètement calcinée.
Plus de 100 policiers déployés
Le quartier porte aujourd'hui les stigmates de la fusillade. Les murs sont criblés de balles et les poteaux transpercés. Au sol, les premiers hommages aux victimes. Chez les habitants, la colère domine. Le premier adjoint au maire présent est immédiatement pris à partie. "On sort faire nos courses, on ne sait pas si on va rentrer à la maison. C'est normal ?", s'insurge une habitante.
Depuis quelques années, la cité est totalement gangrenée par le trafic de drogue. Mercredi déjà, un jeune homme a été blessé par balle. En juillet 2024, un incendie meurtrier avait fait sept morts aux Moulins. "Nous sommes fatigués de voir nos enfants mourir pour rien, pour rien. Alors que notre quartier aurait pu être nettoyé. Ça fait huit ans que nous vivons ça, même plus", souligne une femme. Plus de 100 agents de police sont déployés et une cellule psychologique est ouverte pour ramener le calme auprès des 8 000 habitants du quartier.
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